NOELIA GONZALES ▸ mais avant, faut qu'on revoit les bases

01. elle est d'origines espagnoles et est arrivée à paris à l'âge de six ans. 02. elle a un frère aîné avec qui elle vit à plein temps à saint-denis. elle est très proche de ce dernier. 03. sa mère a fait une dépression après le départ de son mari lorsque noélia avait dix ans. elle est tombée dans l'alcool, la drogue et a arrêté de travailler. 04. sa mère ramène pas mal de mecs bizarres à la maison et lorsqu'elle était petite, noé a eu quelques problèmes avec certains d'entre eux. 05. elle tente de passer le moins de temps possible à la maison, ne supportant pas de voir sa mère dans cet état et encore moins les types qu'elle ramène. elle passe beaucoup de temps chez elias avec qui elle sort depuis un an et demi. 06. donc oui, elle est en couple. personne n'aurait misé sur les deux tourtereaux au début de leur relation. noé, c'était juste un pari. il a réussi à l'attirer dans ses filets et finalement, il s'est attaché à la demoiselle. sauf que voilà noélia, elle bosse beaucoup, elle sort pas énormément et elle est encore étudiante du coup elias, il est pas toujours sur la même longueur d'ondes et après un an et demi de relation, leur couple bat de l'aile. il trouve des excuses de merde lorsqu'il oublie un rendez-vous, il invente des excuses lorsqu'il rente pas et nono, elle pense qu'il le trompe. malgré tout, elle reste attachée. elle croit encore à leur histoire. ouais l'amour, ça rend aveugle et con. 07.côté caractère, elle est intelligente, drôle et sérieuse. très impliquée dans ses études comme à la maison. elle est organisée et curieuse. elle veut toujours en savoir plus. elle adore les débats et parle souvent pour rien. 08. mais noélia, elle est aussi stressée, maniaque et timide. elle a du mal à aller vers les autres. elle est très réservée et panique pour tout et n'importe quoi. un peu dans sa bulle, il n'est pas toujours facile de la suite. 09. côté passions, elle adore la littérature. elle aime écrire sur tout et n'importe quoi, notamment ses pensées puisqu'elle a du mal à les exprimer. elle apprécie la musique, toute sorte de musique. elle sait joué de la guitare et du piano, c'est son père qui lui a appris. elle est également très douée en cuisine même s'il lui arrive rarement de se mettre derrière le fourneau. 10. elle a la phobie des insectes, est allergique aux cacahuètes et ne peut pas se passer de son café à la vanille. elle est adore aux fraises tagada et pourrait manger une tablette de chocolat par jour. heureusement, elle grossit pas malgré toutes les merdes qu'elle peut manger.

et bien, il n'y a rien à dire si ce n'est que votre fille est excellente. première de la classe, une année de plus. forcément tu ne pus t'empêcher de sourire suite à tant de compliments venant de ta prof préférée. tournant ton regard vers ton père, tu pouvais lire la fierté dans ses yeux. il attrapa ta main et hocha la tête comme pour te féliciter, en silence. maman, elle avait les larmes aux yeux. à l'époque, elle faisait encore attention à toi. à toi et à adriel qui commençait à s'agiter à ses côtés. il soupirait et levait les yeux au ciel devant tant d'éloges. lui l'école, ça n'avait jamais été son truc. la cadette excellait là où il échouait. une complémentarité parfaite mais un brin de jalousie suite à l'attention qu'on pouvait avoir pour la plus jeune. cette image tu ne l'oubliera jamais. la famille parfaite, celle dont tu avais toujours rêvé au plus profond de ton être. quelque chose de bien différent de ce qu'elle peut être aujourd'hui. détruite et fragile.

assise les jambes repliées contre la poitrine, tu resserrais davantage l'étreinte de tes bras autour de tes genoux. maladroitement, tu te balances d'avant en arrière dans l'espoir que la scène prenne fin. tu fermais les yeux aussi fort que possible. tu pleurais toutes les larmes de ton corps. les gouttes d'eau se mêlaient au rouge vif qui perlait le long de ta lèvre. cette dernière ne te faisait même pas mal. c'est ton esprit qui en prenait un coup. adri qui te criait de remonter dans ta chambre tandis que tes pieds refusaient de lui obéir. tu ne pouvais t'empêcher de penser que tout cela était ta faute. si tu avais accepté ses avances alors, ton frère ne serait pas dans cette position. maman qui, paniquée, tentait de stopper ses gestes. lui qui, bouteille à la main, menaçait ton frère de lui casser le crâne s'il osait répété ce qu'il venait de voir. ce type qui titubait dans la cuisine en désordre. des blessures qui physiquement se refermeront mais qui resteront à jamais gravées dans ta mémoire. un traumatisme qui te suivra sans doute jusqu'à ton dernier souffle.

elle est vraiment pas mal celle-là... il la dévisage de haut en bas, admirant la longueur de ses jambes, la finesse de sa taille, la douceur de son sourire et l'intensité de tes yeux. son livre à la main, elle ferme le casier avant de replacer une mèche de cheveux derrière son oreille. arrêtes, c'est qu'une gamine. qu'il souffle en esquivant un sourire. oui, elle est belle mais, elle est trop jeune. d'une beauté pure, d'une innocence sans merci. forcément elias, il passe au dessus. son pote lui, il a pas dit son dernier mot. il lui administre un coup dans les côtes pour lui faire signe d'observer. il s'avance vers la demoiselle qui s'apprête à continuer son chemin. salut, je m'appelle tony. tu viens ce soir ? tu ne sais pas trop quoi dire. tu te mords la lèvre, ignorant complètement de quoi il veut parler. tu te retournes pour être certaine que c'est à toi qu'il s'adresse et pas à une autre fille ou à un pote. euh... bah... c'est que je vois pas trop de quoi tu parles. t'es carrément paumée et sans doute un peu gênée aussi. tu observes la pendule. pourvu qu'il finisse vite pour que tu ne sois pas en retard pour ton prochain cours. à la soirée d'elias. ça serait vraiment cool que tu viennes. si tu veux, je peux passer te chercher ?! tu hésites. tu ne le connais pas ce type. peut-être qu'il n'est pas fréquentable. et puis, tu te rappelles des paroles de ta meilleure amie : arrêtes de flipper pour tout et n'importe quoi et vis un peu nono. tu sors jamais, il serais temps que tu profites de ta vie étudiante ! tu hausses les épaules et tu acceptes son invitation en entrant ton numéro de téléphone dans son portable.

il te regarde avec toujours plus d'insistance. toi, tu te trouves au beau milieu de la piste, vêtue de ta petite robe blanche, serrant ton sac à main entre tes doigts. tu tentes de te frayer un chemin parmi la foule. elle avait promis d'être là tessa seulement en chemin, tu avais reçu un appel. elle était malade, clouée au lit avec quarante de fièvre. tu sais qu'elle n'aurait manqué cette fête pour rien au monde, c'est qu'elle devait vraiment être mal. toi, tu étais trop proche du but pour faire demi-tour. t'as donc pris ton courage à deux mains et t'as décidé d'y faire une courte apparition. perdue au milieu de tout ce beau monde, tu ne savais plus où donner de la tête. si tu la veux pas moi, j'veux bien tenter le coup. il hausse les épaules et décide d'intervenir. il vient à sa rencontre, attrape son avant-bras et bien qu'elle sursaute dans un petit temps, un léger sourire se dessine à la vue d'un visage familier. il lui serre un petit verre. je bois pas d'ordinaire... elle fixe son verre en plastique rouge en grimaçant légèrement. l'odeur qui s'en dégage ne lui inspire rien de bon. il faut bien une première fois à tout. il lui adresse un clin d'oeil et vous passez la soirée ensemble. tu bois quelques verres. sans doute un ou deux de trop. tu rigoles pour rien, surtout à ses blagues merdiques. il t'invite à danser et tu acceptes de te joindre à lui au beau milieu du salon. ta tête tourne, tes jambes flanchent et pendant quelques secondes, tu te vois atterrir au sol. j'te tiens. tu croises son regard pour la toute première fois. tu t'accroches à lui comme à une bouée de sauvetage au beau milieu de l'océan. ton coeur s'emballe et tu luttes pour garder les yeux ouverts. je crois que la fête est finie pour toi princesse. ajoute-t-il d'un air amusé. tu ne sais pas trop comment mais, t'atterris dans une chambre et gagnes rapidement les bras de morphée.

j'ai entendu dire que la soirée t'as plutôt bien réussi. tu roules des yeux devant les sous-entendus de ta meilleure amie. elle n'en rate pas une. c'est vraiment pas ce que tu crois tessa, il s'est rien passé. tu tentes de suivre le cours mais, c'est clairement pas possible. c'est bien pour cette raison que t'arrives en avance d'habitude. tu te places directement dans les premiers rangs de l'amphi et tu sais qu'elle ne te suivra pas. les cours, ça n'a jamais été son truc de toute façon. plus elle se tient éloignée des professeurs, plus elle est heureuse tessa. bon, sauf lorsqu'il s'agit du cours de monsieur anderson. bizarrement dans les cas là, les derniers rangs sont libres et on pourrait entendre une mouche volée. mais, j'ai encore rien dit ! enfin, les rumeurs disent que t'as fleurté avec tony mais que t'as fini la nuit avec elias. elle prend un air détaché mais fier également. toi, t'es choquée qu'on puisse penser cela de toi. à vrai dire, tu ne t'es jamais montrée au bras de qui que ce soit. tu n'amènes jamais ta vie personnelle aux portes de l'université. c'est bien pour cette raison que tu détestes les soirées étudiantes. ouais bah, te fais pas de fausses idées. j'ai passé une bonne soirée en compagnie de tony, j'ai trop bu et elias m'a gentiment prêté sa chambre. ça s'arrête là. ça s'arrête là et pourtant, tu as fini par le revoir. tu l'as revu une fois, deux fois, tu l'as longtemps fait attendre mais finalement, vous avez fini par échanger un baiser puis par former le couple le moins probable de l'établissement.

des heures que tu dois subir le discours de ton frère. assise de l'autre côté du plan de travail, tu tapotes tes ongles contre la table. adriel s'active à préparer le café en déblatérant mille reproches à la minute. parfois tu souffles, d'autres fois tu lèves les yeux. c'est de l'innocence pure et dure et pourtant, tu ne vois aucun autre moyen de lui faire comprendre qu'il t'énerve. t'as pas fini de me faire la morale ? je te rappelle que t'es incapable de te trouver une meuf et de la garder plus d'une semaine ! ouais, ton frère est loin d'être un modèle de vertu. il est même le portrait parfait du connard incapable de se poser. il les collectionne et tu ne comprends pas trop pourquoi ta vie sentimentale lui importe tant. j'ai déjà entendu parlé de ce type. c'est pas un gars pour toi noé. il finira par te briser le coeur. putain, comment tu peux passer au dessus de tout ce qu'on raconte à son sujet ?! c'est plus fort que toi. tu te mets à rire en secouant la tête d'un air indigné. il n'en rate pas une. peut-être parce qu'on raconte exactement la même chose sur mon frère et que j'ai pas envie de croire à tout ça. je sais que t'es pas un connard adriel. faut juste que tu tombes sur la bonne. t'en as assez de l'entendre. t'as pas envie de te prendre la tête avec lui de si bon matin et c'est plus cette raison que tu décides de lui tourner le dos. tu attrapes ton sac, déposes un baiser sur sa joue avant de partir en direction de l'université. ça ne sert à rien d'en discuter pendant des heures. vous êtes tous les deux bornés lorsque vous avez une idée en tête.

j'vais te manquer ? te questionne-t-il en nouant ses bras autour de ta taille. tu fais semblant de réfléchir. tu regardes autour de toi et tu évites un maximum son regard jusqu'à ce qu'il resserre davantage son étreinte. alors, tu souris et laisses tomber tes bras autour de sa nuque. évidemment que tu vas me manquer. t'as eu l'habitude de le croiser tous les jours dans les couloirs de l'université. parfois, tu t'es réfugiée chez lui lorsque c'était le bordel à la maison. il part que quelques jours et pourtant, ça fait des heures que tu boudes pour lui montrer que oui, en effet, ça te fait chier qu'il te laisse ici. seulement voilà, t'as tes cours, bientôt les examens et beaucoup de révisions en tête. prouves le moi... qu'il murmure à ton oreille et tu serres les dents en frissonnant au contact de ses lèvres contre ta peau. ça fait un petit moment que vous êtes ensemble. il serait peut-être temps de lui accorder davantage ta confiance. t'as pas envie que tout ça s'arrête. tu crois vraiment en ton couple et t'as envie d'aller de l'avant. tu te décales donc légèrement pour faire passer ton tee-shirt au dessus de la tête. tu le laisses tomber à même le sol et tu te mords la lèvre, attendant une réaction de sa part. évidemment, un large sourire se dessine sur ses lèvres tandis qu'il détaille chaque parcelle visible de ta peau. t'es sûre de ce que tu veux ? tu sais surtout que c'est ce qu'il veut. il a besoin de ça et t'en as besoin pour le garder à tes côtés. tu t'approches de nouveau en hochant la tête positivement. dans ta tête, tout est clair. tu sais qu'elias, c'est l'homme de ta vie. tu sais que tu es prête à franchir une nouvelle étape dans votre relation. tu l'as fait assez attendre, il serait tant qu'il ait ce qu'il désire et tente d'avoir depuis un bon moment maintenant.

il a arrêté ses études et t'as décidé de continuer. la tête dans tes bouquins, vous avez clairement pris davantage de distances. tu sais que ton couple est en danger, que tout peut éclater à tout moment et pourtant, t'as pas envie de lâcher prise. tu lui as donné rendez-vous devant l'université mais, comme il avait du retard, tu as décidé de gagner la bibliothèque pour commencer tes révisions. t'as posé tes affaires sur une table avant de te diriger vers les couloirs remplis de livres en tout genre. Evidemment, celui qui t'intéressait se trouvait sur le dernier rang. sur la pointe des pieds, t'as essayé d'atteindre l'étage du haut mais, sans grand succès. t'as soupiré et y a un gars qui t'es venu en aide. tu permets ?! tu t'es décalée pour le laisser passer et en moins de deux secondes, il avait ton bouquin entre les mains. je te remercie. tu lui as souri et tu l'as invité à ta table. en silence, vous avez révisé jusqu'à ce qu'un juron s'échappe de tes lèvres. fait chier... que t'as murmuré. pas assez bas pour qu'il ne le relève pas. quelques secondes plus tard, t'étais en larmes, les joues trempées et la respiration haletante. j'suis désolée... désolée d'être aussi conne. désolée d'être attachée à un homme qui en a clairement plus rien à foutre de toi. jules qu'il s'appelait. jules, il était beau. jules, il t'a gentiment écouté et il t'a raccompagné chez toi aussi. jules, il faisait battre ton coeur un peu plus vite malgré toi. et puis jules, il a essayé de t'embrasser et toi, tu l'as repoussé. je... j'suis... je suis désolée, je peux pas. t'as secoué la tête et t'es rentrée chez toi sans ajouter un mot de plus. jules, il a occupé tes pensées toute la soirée. tu t'es demandée ce qu'il attendait de toi. tu t'es demandé pourquoi il t'intriguait autant alors que tu ne connaissais absolument rien de lui.