MELANIE JANELLE ▸ en quête de perfection

Les défauts : Issue d’une famille aisée, Mélanie est habituée à être une enfant chérie, gâtée. Elle a une petite sœur, Rosalie (« Rose ») avec qui elle s’entend à merveille, heureuse d’être un modèle pour quelqu’un. Du fait de son éducation, Mélanie a développé un certain narcissique et peut s’avérer très capricieuse et même manipulatrice. Son manque d’attention est extrêmement difficile à vivre, d’autant plus que la jeune femme a une très haute estime d’elle-même. En revanche, elle peut également et paradoxalement être très insécure quand personne ne va dans son sens et proie à de l’anxiété. Elle déteste sortir de sa bulle de confort, se positionne très facilement en victime et aime être brossée dans le sens du poil sans en avoir conscience. Mélanie peut, de ce fait, être extrêmement insupportable et détestable pour autrui. Elle est, de surcroît, de mauvaise foi.
Les qualités : Mais c’est aussi une jeune femme sensible qui, malgré son narcissique, n’est pas si égoïste. Elle tient beaucoup à ses proches et, si elle n’aime pas tout le monde, elle sera toujours là pour ses amis. Mélanie a un solide sens de l’esthétique, mettez-la dans n’importe quelle affreuse chambre de bonne nauséabonde, elle la transformera en un joli cocon parfumé aux huiles essentielles. C’est ce sens de l’esthétique qui fait d’elle quelqu’un de toujours impeccable, aux vêtements de bons goûts, au parfum discret. Mélanie a aussi des valeurs et n’aime pas l’injustice. Si sa mauvaise foi lui empêche parfois de se positionner correctement dans le monde, elle reste une personne pleine de bonnes intentions qui aime aider les autres et estime cela nécessaire. Elle n’hésitera pas à prendre la parole pour défendre ceux qu’elle aime ou une cause qu’elle soutient.
Le travail : Enfin, Mélanie n’est pas qu’une jolie fille (elle déteste même ce qualificatif qu’elle juge rabaissant). Studieuse et déterminée, franchement pas stupide, Mélanie aspire à une certaine carrière et n’hésite pas à mordre ce qui serait au travers de sa route.  Elle est actuellement étudiante et s'apprête à commencer un stage en communication. Elle a hâte.
La résidence : Mélanie vit seule dans un petit studio, à Montmartre. Elle paie son loyer beaucoup trop cher pour l'espace occupé et aime s'en plaindre plutôt que de déménager. Il faut dire qu'elle l'aime ce minuscule appartement. Elle a obtenu l'autorisation du propriétaire de faire des trous dans les murs et cela arrangeait l'endroit pour le prochain locataire alors elle a installé des étagères, des tableaux, des bougies, un diffuseur de parfum naturel et a acheté des draps blancs pour devenir une de ces filles à l'intérieur épuré. Puis c'est quelqu'un d'organisée, rien ne traîne chez elle, elle n'aime pas gâcher le paysage avec une culotte sale. Sa fenêtre donne sur une cour intérieur, c'est calme, elle aime ça.
Les relations : Dans l'immeuble, elle parle à personne. Pourquoi faire après tout ? Oh, elle n'est pas impolie. Elle dit bonjour aux voisins qu'elle croise, merci à ceux qui lui tiennent la porte mais elle ne voit pas l'intérêt de discuter de la pluie et du beau temps avec un inconnu. En revanche, elle ne laissera pas quelqu'un se faire agresser sous ses yeux sans rien dire. Mélanie a ses paradoxes mais aussi ses forces. Elle traîne souvent seule, parfois avec une ou deux amies. Elle est actuellement célibataire. Elle préfère toujours avoir appris à connaître ses partenaires avant de passer à la relation sexuelle, pas par soucis moral mais parce qu'elle se sent plus en confiance de cette façon. Mais n'allez pas croire que cela fait nécessairement d'elle une personne trop fleur bleue. Elle se définit comme hétérosexuelle, elle a déjà eu une petite aventure avec une fille et pourrait recommencer mais elle ne se voit pas en relation durable avec. Dans la rue elle regarde les mecs, pas les meufs.

Sinon, Mélanie a aussi un blog lifestyle et un joli compte instagram qu'elle alimente régulièrement.

Mélanie est née peu de temps après le mariage de ses parents et a fait leur bonheur. Le couple couvrait ce joli bébé de bonheur. Quatre ans plus tard, une deuxième fille a fait apparition dans la famille, c'était Rosalie (aussi dit "Rose") la petite soeur de Mélanie. Quand Mélanie avait 10 ans, sa mère a eu un cancer du sein. Les médecins ont fait un excellent travail, le cancer n'est plus qu'un mauvais souvenir, même si Mélanie a compris la place que pouvait occuper ses proches dans sa vie. L’enfant gâtée par ses parents a ensuite été confrontée au collège. On ne peut pas vraiment dire qu’elle était harcelée mais, du fait d’avoir habituée à être le centre d’attention, Mélanie déplaisait aux autres élèves, qui la voyaient comme trop sensible et trop précieuse. Elle avait cependant sa petite bande de copines avec lesquels elle s’épanouissait. Cinéma le mercredi après-midi, soirée pyjama le vendredi soir, c’était une adolescente tout de même bien entourée.

Très studieuse, Mélanie faisait une excellente élève et poursuivit sa scolarité au lycée où elle a eu son premier copain, Jonathan, qui l’a trompé à la première occasion, arguant des motifs plus que douteux et rejetant Mélanie comme une malpropre. Bien que la jeune fille puisse être insupportable, il était difficile de ne pas avoir de peine pour elle. Quelques temps après cet échec, elle a rencontré Simon, un autre garçon qui s’est révélé tout aussi incorrect avec elle – et même pire. Alors qu’elle pensait naïvement avoir trouvé l’amour avec ce jeune homme, Simon a tout simplement fait circuler des photos d’elle qu’il avait prise à son insu lors d’un moment intime. Aucune fille n’aurait apprécié cela mais pour Mélanie, c’était carrément la fin du monde. Les rancoeurs envers elle s’étaient réveillées et la lycéenne recevait des appels anonymes qui la harcelait à longueur de journée, des garçons lui demandaient des faveurs dans les coins sombres des couloirs... Simon s’excusa auprès d’elle – ce qu’il pensait être une simple plaisanterie avec ce qu’il pensait être un ami fiable avait pris une proportion inattendue mais l’affaire était déjà allée beaucoup trop loin, Mélanie ne lui pardonna jamais. Cette mésaventure l’éloigna également de ses amies de l’époque, celles-ci la soutenaient mais, le temps avait fait son œuvre, les filles si amies au collège commençaient à se sentir un peu différentes. Il n’y eu pas d’élément déclencheur précis, seulement un jour Mélanie réalisa qu’elle était à présent seule pour déjeuner à la cantine. Elle prit peur et décida plutôt d’aller acheter un sandwich en ville.

En revanche, elle put toujours compter sur le soutien sans faille de sa famille, qui fit pression auprès de l’établissement pour virer les élèves harceleurs. Cette décision fut contestée par beaucoup d’autres parents et Mélanie dut terminer ses derniers mois de lycée et obtenir son bac dans un établissement privé, où elle se sentait bien plus à l’aise. C’est également sur cette période qu’elle s’entoura d’une petite cour et pris l’habitude de se positionner en victime, quitte à exagérer sur certains moments de sa vie, dans l’optique d’obtenir un soutien sans faille. Une fois le baccalauréat en poche, Mélanie décida de continuer ses études sur Paris. Elle se dirigea vers la communication, sans trop savoir où cela la mènerait mais en étant satisfaite de son choix. Ses parents la soutenaient toujours financièrement et la vie semblait lui sourire. Puis le drame arriva, ou du moins ce qui était un drame aux yeux de la jeune femme : l’entreprise de son père fut déclarée en faillite. La famille ayant toujours eu l’habitude de vivre très confortablement du revoir son mode de consommation. Ils n’avaient jamais été milliardaires mais, comme beaucoup de foyer recevant un confortable salaire, ils avaient l’habitude de faire un beau voyage, deux fois par an. Cette année, le Noël de Mélanie ne connaîtrait pas de pays chaud. Ce fut pareil pour les virées shopping qu’elle s’accordait quand une nouvelle collection lui plaisait : il n’était plus question d’acheter un t-shirt sur un simple coup de tête, ou elle ne pourrait plus se payer son loyer.

En cours, Mélanie se lia brièvement d’amitié avec deux filles. Ce n’étaient pas des amies très proches mais elles sortaient quelques fois ensemble et rencontraient d’autres personnes pour d’autres sorties. Etant d’un naturel introverti et relativement solitaire malgré son envie d’attention, Mélanie était satisfaite de ses relations sociales. Mais qui sait, tout peut vite basculer : elle en avait déjà fait l’expérience.

Mélanie s’apprête à présent à démarrer un stage en entreprise.