Nathan Sauvage ▸ qu'est ce que tu m'veux toi?

(Alban) Mon tout, ma moitié, ma faiblesse. J'aurais tout donné pour lui. Je l'aurais suivi au bout du monde. Seulement il m'a abandonné. Sans un regard en arrière. Il m'a volé une partie de mon âme, en même temps que mes chansons. Celles qui parlaient de mes cœurs brisés par tous ces gens que je n'ai jamais eu le courage d'aborder. Celles qui rêvaient sur cette fille en particulier, celles aux cheveux d'or et aux yeux bleus. Il a tout pris. Ne laissant que des ruines derrière lui.
Nous n'étions pourtant qu'un. Nous étions deux cons, à la recherche de l'impossible, à la recherche de la liberté. Je ne voulais rien d'autre que lui dans ma vie. J'étais sa fidèle ombre. Et pourtant il a trouvé le moyen de se débarrasser de moi. Et je n'ai jamais compris pourquoi. Je ne sais pas ce qui lui est passé par la tête. Moi qui me targuait de le connaître par coeur. Je dois avouer que je ne l'ai jamais vu venir, ce départ vers d'autres horizons.
Je n'ai pas honte de le dire. Quand je pense à lui, mon souffle me manque, mon coeur se serre. Parfois je m'enflamme même dans une crise de panique qui m'est propre. Il me manque, mon abruti de frangin. Mais je ne suis pas certain de pouvoir le pardonner si je le retrouve sur ma route.
Seulement même si je le déteste. Même si je ne veux pas lui parler. Même si je m'évertue à l'ignorer. Le savoir de retour dans ma vie, rien qu'un peu, sera une délivrance je le sais. Peu importe si nous ne retrouvons jamais le lien qui nous a un jour uni. S'il est plus proche de moi, si je sais où il est... Peu importe.

(Etna) Non ce n'est pas le volcan. Même si le caractère de ma boule de poil peut s'y apparenté. Etna est mon chat. Probablement mon seul amour. Et le seul qui me supporte même quand je suis un sale con, même quand mon caractère est encore pire que le sien. On se supporte, on se fait la tronche... mais l'un dans l'autre... C'est l'amour de ma vie.

(Londres) Ma deuxième maison, après Paris. J'y ai vécu des années avant de revenir ici. Je voulais percer dans la musique malgré mon oreille dégueulasse. Ce que j'ai fini par faire éventuellement. Je ne chante pas. Je ne joue pas de musique. Seulement j'écris plutôt bien. A ce qu'il paraît. Alors j'ai écris des mélodies, des paroles, pour des groupes de jeunes sans grande imagination. Je les méprise tous. Et pourtant je suis bien content qu'ils aient fait appel à moi pour leur carrière. Grâce à eux, je suis devenu riche. Chaque diffusion me rapporte. Et je continue à écrire pour eux même si je suis de retour dans la ville Lumière. De l'argent facile. Et ce sans même me prostituer.

(Black Cat) Pas beaucoup d'imagination pour le nom de ce pub. Je l'ai acheté pas loin de chez moi, dans le Marais. Il n'a pas à vocation de devenir un bar gay, même s'ils constituent la majorité de ma clientèle. Seulement je m'évertue surtout à offrir une large variété de bière anglo saxone, dans une ambiance volontairement londonienne. J'accueille souvent des groupes de musiques divers. Grandes tablées et bar un peu sombre, je réunis tous les ingrédients de ce qui fait un vrai pub anglais. Les anglais en moins. Que demande le peuple?
J'ai ouvert cet endroit parce que je m'ennuyais déjà... Mais aussi parce que l'Angleterre me manque, malgré tout ce que je pourrais dire. Et puis... Finalement ça m'éclate pas mal de tenir cet endroit, même si je me tape déjà une réputation pourrie de patron acariâtre. Mais c'est la faute de cette barmaid pourrie, qui a été déçue de se voir refuser mes avances... Salope va!