ASTRID GUÉRIN ▸ cailin russo

Nom de famille et prénom; Guérin Astrid, un titre totalement imposé que tu n'as jamais questionné. un nom de famille sans vraiment d'histoire... vous n'étiez pas du genre à discuter de ces trucs-là, tu n'peux même pas dire à quand remonte la dernière visite de tes proches. c'est à se demander si tu connais réellement tes parents, faut pas trop en demander non plus, c'est pas comme si y'avait grand chose de bon à savoir. avec le temps tu te dis ; ce que tu n'sais pas ne fais  pas mal, autant profiter de l'ignorance pour mieux vivre le déni. Âge; vingt-trois ans de vie mystérieuse qualifié de rebondissements tous aussi ordinaires les uns que les autres. Date et lieu de naissance; née un 23 août ici-même à Paris, n'ayant jamais vu autre chose que ces paysages familiers. Nationalité et origine(s); maman aux origines polonaises, papa n'est qu'un français pure souche.     Les amours; les amours ? c'est encore bon si tu peux en parler au singulier... ta plus récente histoire s'est passé avec le fiancé de ta soeur, ça en dit déjà assez. La famille; plus de nouvelles des parents ni de la grande soeur, c'est constamment le bordel avec ton frère, et y'a qu'avec la dernière soeur de la famille que c'est assez correcte en général... loin d'être un portrait de famille parfait, t'évites de mentionner quoi que ce soit à ce sujet tant qu'on ne te le demandes pas. Les amis; tranquille de ce côté, tu as toujours la même bande d'amis que t'as rencontré durant ton adolescence. lorsque t'as quitté la maison familiale, c'est eux qui t'ont offert un toit et une nouvelle vie. c'est grâce à eux si t'as pu avoir un minimum de confort sans l'aide de tes parents. tu les considère comme une partie entière de ta vie, une raison de garder les pieds sur terre et ne pas tout plaquer pour recommencer ailleurs. Les emmerdes; un compte en constant mouvement. à la seconde où t'as un minimum d'argent, tu t'arranges pour le dépenser et te retrouver sans le sou pour payer le loyer. l'argent te brûles les mains, plus t'en as, plus t'en veux ; moins t'en as, mieux c'est. mais tu te débrouilles assez bien avec le strict minimum, tant que tu puisses t'acheter de quoi fumer et manger, payer le loyer et acheter du tissus, t'es heureuse. faut dire que ce n'est pas avec un salaire de libraire que tu vas te remplir les poches.  Et sinon, Paris c'est quoi pour toi ? un mensonge, paris n'est qu'un mensonge pour toi. tu fais comme si t'étais insensible face à cette ville mais tu rêves d'en faire partie depuis que t'es jeune. tu refoules constamment ce sentiment d'avoir échoué en te disant que ce genre de vie n'est pas pour toi, que le mannequinat ne fera jamais partie de ta carrière et que t'y mettras les pieds que pour les rares fois où tu peux te permettre un morceau de lingerie. t'aimes pas Paris, t'aimes un rêve bidon de jeune fille perdue.  D'ailleurs, pourquoi t'y vas ? pour dépenser de l'argent, pour voir de beaux gens, faire semblant de vivre parmi eux, vivre le rêve pendant un instant. Groupe; vélo.