Oceane Morel + You kind, you smart, you beautiful (Help,2011)

Un petit aperçu de ma personnalité : joyeuse, réservée, possessive, susceptible, volontaire, perspicace, soigneuse (pour ne pas dire malade du rangement), audacieuse, dynamique, sensible, cachottière, empathique, engagée, compétitive, franche, impulsive, audacieuse, sarcastique, sportive, protectrice,
Un - Océane a rencontré sa première petite amie à 16 ans. Leur relation a été très courte mais très intense. Cela a commencé comme dans un film de comédie musicale. C'était juste parfait.
Deux - Elle a quitté ses parents à l'âge de 18 ans, elle a fuit le tempérament moyenâgeux de son père, qui souhaitait la marier pour faire évoluer sa société de Chauffeur Livreur.
Trois - Elle est partie au Texas pendant six mois, pour disparaître.
Quatre - Elle est arrivée à Paris il y a huit ans, elle a vu en cette ville la chance d'y faire son travail.
Cinq - Elle est en colocation avec trois garçons, ils sont devenus très proches et heureusement.
Six - Elle a eu une relation avec une fille au Texas mais elle n’en a jamais parlé, comme celle qu’elle a rencontré à Liège à 16 ans. Depuis, elle vit des aventures avec des hommes, tâchant de se tenir éloigner des femmes, aimant les femmes...
Sept - Elle boit régulièrement du café, du coca mais peut boire un litre d'eau par jour, c'est un vieil instinct.
Huit - Elle travaille dans tout Paris et dans le 92 si jamais. Elle a pas mal de client près de la défense et surtout des bo-bo vivant dans les beaux quartiers de Paris.
Neuf - Elle fait du Kickboxing et Krav’Maga. Deux disciplines qui l’inpirent. Elle a également fait de la boxe française lorsqu’elle était plus jeune.  
Dix- Elle est enceinte de trois mois et le pire, c’est qu’elle hésite sur deux amants avec qui elle a couché à une semaine d’intervalle. L’enfer.

» Cela fait maintenant huit ans que j'avais décidé de poser mes valises à Paris coupant les ponts avec ma famille, mes amies, mon passé. J'avais rapidement pris conscience que je ne pourrais pas avancer dans un climat aussi difficile. Du jour au lendemain, j'ai fait des recherches, j'ai cherché une ville qui pourrait m'accueillir, là où je pourrais devenir la femme que j'avais toujours rêvé d'être sans qu'on ne me muselle, sans qu'on ne me ligote à un avenir qui n'était assurément pas le mien. A l'époque, j'ignorais encore les meilleures comme les pires rencontres que j'allais pouvoir faire dans cette vie. Je ne pouvais pas imaginer les nombreux aléas que j'allais devoir affronter et je ne connaissais pas encore cette nouvelle famille que j'avais réussi à construire au cours du temps qui s'est écoulé... en présence des mes colocataires.

Assez rapidement, d'ailleurs.

» Mon passé est un sujet obscure que je garde précieusement pour moi. Une seule personne à Paris doit savoir ce que j'ai bien pu vivre et ça doit être moi, pas une de plus. Je ne compte pas m'épancher dessus trop longtemps. Tout ce qu'il y a à savoir c'est que j'ai deux grands frères devenus légionnaire depuis que mon père les a jeté à la rue à leur 17 ans. Quant à moi, il m’a longtemps confiné dans son idéale de petite fille qu’il voulait avoir. Que je sois correct envers mes parents, je n'ai pas fui un père violent ou une mère je-m'en-foutiste, je me suis coupée de l'avenir qu'ils me promettaient pour ne pas gâcher la vie que je me destinais. Je n’ai jamais voulu devenir une simple femme de bonne famille, mariée à un riche démocrate avec qui je ne partage rien d'autres que des bambins braillards et pour cause, je ne me vois pas mère de famille. Je suis une carriériste, et le simple fait de m'arrêter pour « congé maternité » me refile la gerbe, rien qu'en y repensant.

» En parlant de carrière.
Si j'aime faire la fête, si j'aime prendre du temps à moi pour lire sur mon lit, si j'aime concocter des petits plats pour mes colocataires ( moments rarissimes!), j'aime par-dessus tout mon travail. Je travaille en tant que Coach Sportive après avoir suivi des études intensives pour le devenir. J’y ai mis tout mon coeur en étudiant mes cours le jours et travaillant le soir dans un fastfood pour vivre.J'aime me voir dans le miroir le matin en forme, mon casque de moto sous le bras pour rejoindre mes client(e)s réclammant ce corps de rêve dont ils rêvent tant. Je suis à mon compte, c’est plus simple la vie lorsque c’est comme ça même si je dois dépendre d’une vie en colocation encore à 27 ans. Peu importe, mon carnet est gros et des personnes dans le besoin poussent un peu partout. Le plus incroyable, c’est que ce sont les riches qui préfèrent faire de la gym douce pour perdre 10kilos en une semaine ou des personnes fortes qui dépensent leurs économies pour retrouver leur ligne d’autrefois. La différence est immense mais je dois surtout faire du sociale et entretenir la motivation de mes clients. C’est un travail de tous les instants.

» Lorsque je fais le bilan.
Si je dois faire le bilan de ma vie jusqu’à présent et de voir à quel point je suis entrain de me faire du soucis “pour rien”. J’ai 27 ans, je vis en colocation avec trois types que je considère comme ma famille proche depuis cinq ans maintenant. J’ai une vie amoureuse des plus chaotiques où je me rends compte que je donne plus de temps à mes clients plutôt qu’à ma vie privée mais en même temps… j’ai bien compris que mes relations foireuses ne m’ont jamais donné la bouffe que j’ai dans mon assiette tous les jours. J’aime mon travail, je me lève très tôt le matin pour l’exercer et m’entretenir mais les choses ne tournent pas tout le temps aussi rond comme on l’aimerait. Suite à des retrouvailles d’un de mes exs que, de toute évidence, j’aime encore et d’un type que j’ai rencontré dans un bar, la semaine suivante. J’ai surement voulu noyer mon chagrin quand ce dernier m’a clairement dit que ce n’était qu’une nuit et rien d’autre… Je me retrouve à vivre mon pire cauchemar, en brandissant un test de grossesse de sous la cuvette en voyant : 2-3 mois. Je suis enceinte et je ne sais pas qui est le père.

Pour éviter de me retrouver un puit sans fond, j’ai décidé de m’inscrire dans un forum pour les futurs parents homosexuels, me déclarant enceinte et en bonne santé, qui donnerait son bébé au premier parent qui me semblerait apte à entretenir ce petit alien qui pousse dans mon ventre.


Maintenant, il ne me manque plus qu'à trouver ce couple en question et d’en faire des parents. La route va être longue…