(1) Léna est née sous X. Elle a été baladée de famille d’accueil en famille d’accueil dans les environs du 92, Epinay-sur-Seine, Gennevilliers, Sannois. Elle ne supportait pas les regards ou bien les paroles de ces familles, où elle ne ressentait que de la pitié alors qu’elle n’avait aucunement besoin de ça. Elle passait souvent la nuit dehors, pouvait disparaître pendant quelques jours et revenir. Ces familles considéraient cela comme des fugues alors que non, la jeune fille était toujours dans le coin, mais elle ressentait juste le besoin de respirer. Accumulé à sa nature solitaire, les nombreux appels et mots de l’école pour séchage, venue avec produits illicites, altercation avec ses camarades et dégradation (une vitre brisée, etc..) et le fait qu’elle ne soit pas très causante (il fallait souvent lui tirer les vers du nez) ont fait que les familles qui l’a recueillaient s’en voyait lassé. En parallèle, Léna n’a jamais cherché à retrouver sa famille biologique. Si elle a été abandonnée une fois, ce n’est pas pour qu’on la rejette une deuxième fois.
(2) A ses dix-huit ans, âge libérateur, elle enchaîna les petits boulots jusqu’à trouver un emploi fixe chez un disquaire qui lui donna sa chance et qui, depuis, lui passe peu à peu le flambeau pour lui succéder. Ce monsieur a une grande estime de la part de Léna.
(3) Passionnée d’art et tout particulièrement de photographie, son bien le plus précieux est son appareil photo qu’elle s’est achetée avec ses économies. Elle préfère effectuer des portraits (de proches ou d’inconnus), ou bien saisir des moments de vie, plutôt que des paysages.
(4) En plus de la photographie, elle adore la musique. Elle n’en pratique pas (malgré le fait qu’elle a déjà essayé le piano et la guitare, mais prendre des cours ou même acheter un instrument coûte cher) mais a toujours du son dans ses oreilles, et est à l’affut concernant les concerts et festivals dont elle apprécie l’ambiance qui peut s’en dégager. Ce n’est pas pour rien qu’elle est à présent gérante d’un disquaire.
(5) Léna n’a pas le permis, donc pas de voiture. Puis de toute façon ça coûte cher, ça pue et ça pollue. Elle utilise les transports en commun (même si ça aussi ça pue, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur) ou alors son vélo pour se déplacer, qu’elle remplace par ses rollers dès qu’elle en a l’occasion.
(6) Elle n’aime pas la mode, mais elle adore les fripes. Elle pourrait y passer des journées à chercher LA perle rare, LE vêtement qui déchire sa mère, car les friperies à Paris peuvent être de vrais cavernes d’Ali Baba.
(7) Les chats, c'est la vie. Parce que c'est drôle et que c'est con. Plus sérieusement, ces petites boules de poils font partie intégrante de sa vie, elle en a toujours côtoyé que ce soit dans ces familles d’accueil ou tout simplement dans la rue. Tant pis si elle ne trouve pas l'homme de sa vie car quoiqu'il en soit elle ne terminera pas sa vie seule (ôtez-vous l'image de la vieille fille à chats immédiatement !) Actuellement, elle en possède un.
(8) Léna, elle cause pas beaucoup, mais elle a une grande gueule. Si quelque chose lui déplait, elle le dira, que la personne en face soit une gamine ou bien même ne serait-ce le Pape.
(9) Elle n'aime pas l'alcool fort, mais elle est très axée sur la weed. Chacun son truc. N’allez pas lui faire la morale car elle sera déjà partie avant que vous n’ayez fini votre phrase, tellement elle en a rien à faire de l’avis des gens sur ça (sur tout en fait). Elle a commencé à l’adolescence, car des camarades à elle en fumaient, et elle a peu à peu commencé à en fumer de façon plus régulière. A côté, elle est également dépendante à la cigarette, la plupart du temps accompagné d’un café. Ca lui bousille la santé, elle le sait ça mais elle s’en fout, Léna. Elle ne vit que pour elle.
(10) Ayant un côté artistique, elle considère son corps comme une œuvre d’art vide qu’il faut remplir, alors elle se fait tatouer. Quand l’envie lui vient, des fois par coups de tête mais toujours quelque chose ayant une signification personnelle sur son parcours, sa vie, un instant de vie. Elle possède également quelques piercings qu’elle s’est fait faire à sa période rebelle mais qu’elle a malgré tout gardé, même s’il lui arrive de temps à autre de les enlever.
(11) Léna n’a pas confiance en l’avenir, c’est même quelque chose qui lui fait peur. Elle vit alors au jour le jour, n’ayant pas de grands projets et fonctionnant sur ses humeurs et ses envies du moment. Il lui ait déjà arrivé de partir sans raison à Londres, elle a acheté son billet le jour même, pas de retour prévu. Elle est revenue trois jours après, heureuse d’avoir découvert cette ville et lui donnant l’envie de voir un peu plus comment est la vie ailleurs.
(12) Sans attaches, elle n’a jamais eu vraiment d’amis, ni d’amours, Léna. Elle ne s’est jamais vraiment confiée à quelqu’un, à part une seule personne, l’exception, mais dont elle n’a plus vraiment de nouvelles. Léna est une âme errante, n’étant que de passage dans les vies de chacun. Sa vie n’est pour autant pas triste, mais quand on a appris à se faire seule, sans modèle, sans aide et sans soutien, on ne se fie plus qu’à soi-même.