1. Les coups : tu en as pris, tu en as distribué. Ta mère qui se faisait un malin plaisir de te maltraiter, toi tu ne pouvais rien faire tu n’étais qu’un gamin. T’avais vu papa se faire battre comme toi des années auparavant, tu aurais presque pu penser que tout ça était normal. Mais rien n’était normal dans cette famille.
2. L’amour : T’as suivi le mouvement, comme si c’était dans tes gênes et t’as battu la fille que t’aime, après avoir trop fumé, ou après avoir trop bu, ou les deux en même temps. T’as jamais rien compris à l’amour, tu savais pas comment te sortir de tout ça, avant qu’elle se barre d’elle-même avec son « adieu » griffonné sur une feuille de papier. Ca ne pouvait pas se terminer comme ça, oh non. Tu disais et tu pensais que tu l’aimais trop.
3. New York : T’es allée la chercher à New York, dans un de ces fameux quartiers dont tu n’aurais jamais eu l’idée de mettre les pieds avant. Vous vous êtes retrouvés. Et de nouveau, tu as recommencé, comme si c’était normal – là encore – tu ne pouvais pas t’en empêcher. T’as essayé d’arrêter, mais c’est une drogue. Puis elle t’a quitté pour la seconde fois et là tu as su que c’était terminé. Tu es parti, sans rien dire. Il n’y avait pas d’ « adieu », rien. Pas pour elle, ni pour ta sœur. Plus jamais tu ne prononceras le nom de la fille que tu aimes. Plus jamais. C'est comme un nom
interdit.
4. June : Ton double, ta moitié, l’autre partie de toi – non, pas la meilleure comme on pourrait le dire dans les films. Vous deux, vous êtes un désastre. Séparément surtout. Ensemble, vous êtes plus forts. C’est sûrement pour ça que vous vous retrouvez toujours. La famille, c’est sacré. Les jumeaux, encore plus.
5. Paris : Tes origines sont là. Ton père est ici. Tu l’as trouvé – tu avais l’impression de passer ta vie à chercher les gens qui s’enfuyaient loin de toi. Tu ne lui as jamais pardonné cet abandon, surtout toi qui avait pris tous ces coups à sa place, durant toutes ces années. Vous vous êtes disputés, pendant longtemps, avant de vous accepter, un peu.
6. Benji & Mine : Tes chiens, un mâle, une femelle. Tu les as adoptés, trouvés dans les rues parisiennes un soir, errants, tout comme toi. Au fond de toi, tu étais obligé de les prendre, de les aider. Pour essayer de te sentir mieux. Parce que les chiens sont les meilleurs amis de l’homme, pas vrai ? Eux, jamais tu ne les frapperais. Bizarrement.
7. Les addictions : Tu as été accro pendant tout ce temps, de Denver à New York. A Paris, quand ta sœur est arrivée, elle vous a fait faire un pacte : arrêter vos conneries. L’alcool, la drogue, les coups, tout. Elle, en contrepartie, elle devrait se soigner. Parce que tu sais que cette maladie la bouffait, que ta sœur serait bien mieux sans, elle aurait une belle vie. Depuis quelques jours, donc, tu ne touches plus à rien. Combien temps cela durera ?
8. Marple’Bakery : Ta passion est devenue réalité. Après tout ce temps consacré à n’être qu’un salarié dans une boulangerie de Denver, puis de New York, tu as finalement décidé d’ouvrir ton propre commerce, ta petite entreprise. Une boulangerie pâtisserie qui te fait travailler beaucoup, gagner peu, mais qui te rends heureux. Tu vois du monde, du beau monde. Et ce n’est pas toujours rose. Les Parisiens sont souvent moroses, stressés, mais tu essayes de les faire changer, avec tes pains et tes gâteaux.
9. Le grand cœur : Malgré tout ce mal, il y a quand même du bien en toi : tu ne comprends peut-être pas tout à l’amour ou à l’amitié, mais tu es un altruiste dans l’âme. Tu es toujours là pour aider quiconque le souhaite : un voisin, un inconnu… C’est peut-être ta seule qualité.
10. Le désordre : Bien que ce soit le foutoir dans ta tête, c’est également le bordel dans ton appartement. Tu n’as jamais été foutu de ranger correctement tes affaires. Tout traîne et pourtant, tu t’y retrouves dans tout ça. Le pire, c’est la cuisine. La vaisselle, ça, tu ne connais pas et malheureusement le lave-vaisselle chez toi n’existe pas.
11. L’accent : Le problème, en France, c’est qu’à la base, Iron, tu ne parles qu’anglais. Et tu avais à ta connaissance quelques injures en français que ton père te balançait à la figure. En un an, tu as fait un gros travail sur la langue. Tu la maîtrises, pas totalement, mais tu te débrouilles. Par contre, dans ton accent, on comprend bien que tu es américain. On dirait qu’il reste du boulot, quand même.
12. La jalousie : C'est votre pire défaut, au duo June-Iron, la jalousie, vous êtes comme un couple. Si tu as une fille en vue, elle la déteste, si elle a un mec en vue, tu le détestes. Ce n'est même pas la peine d'essayer de changer ça, c'est comme si on essayait de vous voler, de vous séparer. C'est l'amour Marple, qui est bien plus que destructif, il est étouffant.