orphelin. orso, c'est le gamin abandonné sur les marche d'un orphelinat dirigé par des bonnes soeurs. Les bonne soeurs de florence lui ont donné un toit et des idées tordues du bien et du mal. Ça gratte aux portes de son âmes, il est l'enfant du diable. Elles ont bien vu, les saintes vivantes, qu'orso porte la noirceur en son sein. Elles ont tenté de purifié son corps, sans aucun succès. Les sévices d'une enfance religieuse aux idéologies néfastes sont gravés sur ses os.
bâtard. sans père pour lui donner un nom, sans mère pour lui renvoyer le bleu de ses yeux, sans famille de sang pour lui donner l'absolution, une autre famille lui a tendu la main. Ces harpies des rues qui gobent les enfants sans attaches pour les transformer en voyous dociles qui embrassent la main qui les nourrit. Ressources jetables, tous autant les uns que les autres. Orso a eu la chance d'être plus malin que certains. Courir plus vite, se prendre pour une ombre, ne jamais lâcher sa langue.
détourné. Dans ce genre d'organisation pyramidale, il suffit d'attendre que les haut-placés soient exécutés, ou pire, incarcérés. Orso avait déjà les mains sales, des secrets plein les yeux. Pourtant, les plus politiques que lui sont passés au rang suivant. Raisons multiples. Il est doué pour la violence de bas étages. Il a pas les morales pour monter plus haut. Les fins de nuits qui grondent alors qu'il cherche compassion dans des bras achetés, peu importe lesquels.
monstrueux. on dit des hommes qu'ils sont bestiaux sans pour autant avoir vu l'étendue de leur animalité. Orso a déjà serré ses doigts autour du cou frêle d'une fille qu'on lui a pointé. Déserteuse, traîtresse à son clan, qu'on lui a dit. Orso, il ne pose pas de questions. C'était pour le plus grand bien. Il se baignera un jour dans les feux de l'enfer, il le sait. Il a fait la paix avec le monstre qu'il a toujours été. Abandonné, torturé, manipulé. Ses crimes sont pourtant les siens.
carnivore. le sang ne lui fait pas peur. Le sien, celui des autres. Boucher à ses heures, il se recoud l'épiderme sous injection de morphine, sutures du diable. On fait ce qu'il faut, quand on ne peut pas aller à l'hosto. Il mange son steak presque cru, léché par les flammes du grill, embrassé par le beurre au fond d'une poêle.
volage. orso prévient les abandons en passant d'un corps à l'autre sans jamais revenir sur le passé. Il tire du présent le maximum, creusant la chair de ses doigts qui créent des hématomes quand passe le plaisir. Il faut lui faire du mal, petite torture charnelle, petit vice honteux.
dépravation. entre les grandes extases et la violence morbide dont il est l'auteur, aucun coeur innocent ne devrait tenter de s'ouvrir au sien. Il souille les belles âmes de ses mains carmin, il détruit les blanches colombes d'un seul regard. Elles tombent en ruines l'instant d'une étreinte. Orso se déteste de ne pouvoir garder en lui le monstre toxique qui brise d'autres vies comme on a détruit la sienne.
loyauté. Orso a trouvé de grands hommes qui font leur loi hors du système. Ils demandent le respect. C'est une force vitale, un désir de leur plaire, un besoin de savoir qu'il a fait ce qu'on attendait de lui. Ces gens, lui donnent cette satisfaction. Leur gratitude vient sous la forme de billets verts qui s'échangent contre de quoi se mettre sous la dent. Orso ne trahirait jamais ces gens. La torture ne lui fera rien avouer, pas même l'absence de sobriété.
croyances. il y a des choses plus fortes que la raison. Il y a des images brûlés à la chair, il y a des effigies tatouées à la rétine. Certaines habitudes sont plus fortes que l'auto-violence. Orso se retrouve souvent sous la croix, à genoux devant la vierge, la regardant comme la seule mère qu'il a jamais eue. Peu importe la ville, le quartier, elle est toujours là, pour veiller sur les petites âmes. Crachant sur les saints, Orso visite souvent cette mère empruntée à tant d'autres.
corps. la peau d'Orso est une oeuvre d'encre déchirée de cicatrices qu'il affectionne. Sa peau n'est que l'enveloppe de son âme, il n'en a que faire. Les damnés peuvent bien se défigurer. Orso regarde la vie en pleine face, son corps heurté par un mal auquel il a été habitué, un mal qu'il désire maintenant, comme un vieil amant qui ne sait pas nous quitter.